Une si belle journée

Hathaldir arrêta sa jument à quelque pas de l'auberge de l'aile noire. Il sauta a terre et se dirigea vers le grand cheval blanc qui les suivait, enchainé par une corde. Sa crinière et sa queue avaient eté brossés, il brillait de mille feux comme une créature imaginaire. Il était cinglé d'une selle en cuir rouge, brodée d'or. Il rassura la bête. Le ciel était dégagé, serein, le soleil juste voilé à intervalle régulier par le vol d'un vautour qui les avait suivi depuis le matin. Belle journée pour mourir pensa-t-il. Il entraina les deux chevaux vers un enfant.

Hé gamin, donne leur à boire et à manger et garde un oeil sur eux. Il lui jeta une pièce.


Il se dirigea vers l'auberge et dans le reflet de la façade un homme se dirigeait vers lui, à l'allure déterminée et menaçante. Il était amaigri, il flottait dans ses vetements et sa cape, on aurait dit un spectre. Il surveilla ses mouvements, prêt à dégainer son épée. Quand il distingua son visage, il n'aima pas son sourire sur de lui et presque idiot de bonheur. Au moment de rentrer dans l'auberge il croisa son regard, à l'éclat noir et vif d'un possédé.

Il se dirigea vers le bar sans un regard vers la salle.

Tavernier, offre moi ta meilleure Vodl'ka.

Il fit rouler deux pièces sur le comptoir avant de jeter un coup d'oeil à la salle.

L'aubergiste finissait sa sieste et il pourrait toujours attendre pour son verre. Il inspecta la salle, elle lui parut vide au premier regard. Dépité, il songea a tout le trajet qu'il avait fait, puis quelque chose attira son attention au fond de la salle. Elle était là, concentrée dans ses papiers, avec son petit air buté et grave, et il la regarda un court instant. Il retint sa respiration et se glissa d'un pas de chat jusqu'à sa table, elle n'avait toujours pas levé les yeux de ses papiers. Avant que son ombre ne révèle sa présence, il se pencha et l'embrassa sur la joue, et d'un revers de main il balaya ses papiers au bas de la table.


Tout cela n'a plus d'importance, je suis venu vous chercher Mae, il lui dit en riant.

Elle senti un baiser sur sa joue, vit ses papier voler jusqu'au sol... Son cœur se mit à battre plus vite, elle souri en levant la tête, ça ne pouvait être que... Hathaldir ? Elle se leva d'un bon, tant sa surprise fut grande.

- Tout cela n'a plus d'importance, je suis venu vous chercher Mae, lui dit-il en riant.

Il lui fut impossible de savoir s'il plaisantait ou non. Elle recula d'un pas tout de même, et sa main vint se poser sur la dague qu'elle gardait constamment sur elle. Maellelian ria à son tour.

- Me chercher dites-vous ? Pourquoi vous suivrais-je ? Ou voulez-vous m'emmener ? Certes, pas loin de mes hommes ! Dit-elle d'un ton railleur. J'espère que ce n'est pas mon cœur que vous cherchez, vous savez qu'il est pris ! Rajouta-t-elle ensuite en riant.

Maellelian scruta le regard d'Hathaldir, cherchant à connaitre ses réelles intensions, mais elle n'arrivait pas à lire dans son regard noir.

Chut, n'essayez pas de me décourager, il lui sourit et enleva sa capuche, toutes ses terres qui appartenaient à d'autres et que j'ai prises, jamais je n'ai connu la défaite, jamais je n'ai reculé, alors ce sera pas aujourdhui.


Il avait noté que malgré son rire, elle semblait sur ses gardes et s'était reculée. Il contourna la table, doucement, toujours souriant, les mains bien en évidence.

Je suis venu vous chercher pour vous emmener... en ballade, oui une très longue promenade. Mais si vous ne voulez pas vous éloigner de vos terres, soit ce sera pour une autre fois, j'avais tant d'endroit à vous montrer.
Et je suis venu avec un cadeau et quand vous le verrez vous comprendrez à quel point je tiens à vous.

Il était à moins d'un pas d'elle maintenant et il posa sa main sur la sienne, celle qui tenait la dague.

Alors vous voulez bien me suivre Mae ?

- Une très longue promenade ? Loin de mes terres et de mes hommes ? Vous plaisantez !

Elle fit un mouvement de côté de telle sorte que la main d’Hathaldir ne pouvait plus atteindre la sienne. Son regard se posa sur les papiers qu’Hathaldir avait fait voler. Elle contourna la table pour les ramasser, les mis sous son bras et se dirigeant vers le comptoir lui lança :

- Allons, je vous offre une tournée, installez-vous donc !

Elle prit une bouteille de vold’ka et deux verres.

- Il me semble que ceci est votre boisson de prédilection exact ?

Elle rempli les deux verres et les posa sur le comptoir.

Le tavernier vampire se reveilla de son hibernation car la nuit précédente il s'etait engagé dans un traque de brigands.

- Ola y'a du monde par ici. Vas y chef sert toi toute seule je dirai rien

Puis voyant l'homme tenter de l'emmener de force, le vampire apparut a la table des deux protagonistes mais sous forme d'ombre non distinguable.

" Je vais m'amuser a ecouter ce qu'ils se disent " se dit il.

Vos hommes?... vos hommes... Il montra quelques signes d'agacement, je me demande de quel genre d'hommes il s'agit pour accepter d'être commandé par une dame.

Il secoua la tête et se reprit très vite.

Avec plaisir pour la tournée !
Il souriait à nouveau qu'elle ait pu se rappeler qu'il tournait à la Vold'ka. Il vint s'assoir au bar et vida son verre.

Oui je vous disais que j'avais tant d'endroits à vous montrer. Imaginez des collines boisées à perte de vue, chaque colline avec un dégradé de vert, du plus fluo au plus sombre, et au plus fort de la journée sous la brume du soleil, les montagnes prennent une teinte bleue et se mettent en mouvement, on croirait voir un océan. Et des précipices si abrupts et si profonds qu'il vous est impossible d'approcher du bord, mais avec le soir, les nuages montent de la vallée et forment un tapis si dense, que ceux qui ne connaissent pas la peur peuvent marcher dessus pour défier le vide et même s'y endormir.

Il s'anima, faisant de grands gestes, lui tenant le bras. Il lui parla des déserts de sable si vastes où ne rencontrait aucune forme de vie et pourtant au milieu de nulle part se trouvait des pierres taillées hautes de cent hommes mais c'était impensable que les hommes les aient amené - oui même mille boeufs ne pourraient pas les déplacer d'un millimètre. Ce sont les dieux qui les ont posé là pour en faire des trones aux rois et leur rappeler leur vanité et le peu de prix de la vie humaine, et il est vraiment inutile de s'encombrer de papiers ou de ses hommes.

Il prit les papiers que tenait Maellelian et les repoussa au loin sur le comptoir.
Voila où je vais vous amener.

Maellelian était éberluée de voir Hathaldir s'agiter ainsi, et parler de tous ces endroits d'une manière aussi passionnée ! Son côté nomade lui faisait déjà imaginer ses contrées extraordinaires qu'il lui décrivait… Cependant son regard s’assombri à l’idée de ne pas voir ces lieux avec son Akuma. Elle se reprit et souri à Hathaldir, c’était si drôle de le voir aussi enjoué…

- Seigneur Hathaldir, vous semblez bien connaître tous ces endroits et beaucoup les apprécier. Je ne crois pas pouvoir vous suivre pourtant. Même si mes hommes vous semblent fous de m’accepter en tant que chef, dit-elle ironiquement, je ne les laisserais pas. Ils me sont fidèles et j’y suis attachée. Peut-être qu’un jour j’aurais l’occasion de découvrir tous ces lieux dont vous me parlez avec tant de fougue.

Maellelian rempli de nouveau le verre d’Hathaldir qu’il avait déjà vidé de son contenu. Quant à elle, elle n’avait pas encore touché à son verre. Elle savait qu’elle allait s’attirer les foudres de Weyryl, mais tant pis, elle lui expliquerait plus tard. D’ailleurs, elle avait eu l’étrange sensation de le sentir prés d’elle à un moment. Elle secoua la tête à cette idée saugrenue.

- Par contre, j’aime beaucoup vous entendre parler de tous ces endroits, ne vous arrêtez pas en si bon chemin, je suis à votre écoute. Avez-vous visité d’autres lieux tout aussi fantastiques que ceux dont vous me parlez… Comment ces terres ont-elles été épargnées par les cataclysmes ? Le savez-vous ? Elles doivent être très loin, j’ai pourtant voyagé, d’ambassade en ambassade, et je n’ai jamais rencontré de tels paysages… Son regard se posa sur ses papiers. Veuillez m’excuser une minute.

Elle se déplaça vers l’endroit du comptoir ou Hathaldir les avait repoussé, s’en saisi et passa dans une pièce annexe à la taverne afin de les ranger soigneusement. Ainsi, ils ne seront plus l’objet de voyages intempestifs !

Maellelian l'avait laissé seul dans la salle et pourtant il avait l'impression que quelqu'un l'observait. Il regarda soudain méfiant par la fenêtre à l'extérieur, tout semblait toujours calme, le vautour continuait sa ronde d'observation, au dessus de l'auberge, monstre de patience. Il retourna au bar comme Maellelian revenait.

Je ne sais pas s'il s'agit d'endroits fantastiques, mes yeux ou ma mémoire ont pu me tromper. Les grandes pierres sont situées très au sud du territoire des ombres dans la mer de sable. Oui il doit rester de grandes merveilles parce que la catastrophe n'a balayé que les erreurs des hommes mais les dieux n'ont pas voulu tout effacé. Pourquoi je ne sais pas, ils veulent peut-être nous tester encore.
Et je suis loin d'avoir vu grand chose, parce que j'ai passé mon temps à chasser les démons de mon enfance, mais à vos cotés si vous aimez tant voyagé je serais votre guide...


Il vida son verre d'un trait.

Vous avez tort de vous attacher à vos hommes. Un jour vous serez obligés de les sacrifier pour vous sauver ou il vous abandonneront quand vous en aurez le plus besoin.
Et maintenant que vous en avez fini avec vos papiers, allons faire un tour vous voulez bien Mae.


Il remit en place sa capuche, enveloppa son bras autour de la taille de Maellelian et la pressa vers la sortie.

Maellelian se vit dehors en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Elle fit face à Hathaldir, dégageant ainsi sa taille de son bras.

- Je veux bien faire une petite promenade en votre compagnie, mais à pied. Et si vous insinuez à nouveau que je pourrais sacrifier mes hommes pour mon compte personnel ou qu’ils pourraient m’abandonner, je pars sur le champ ! Lui dit-elle un peu vexée de ses propos.

Mae commença sa marche en direction du petit village où elle avait pour habitude de faire quelques promenades quand elle avait besoin de se resourcer. Il lui rappelait un peu le village où elle était née.

- Au fait, vous me parliez des démons de votre enfance, pourriez-vous m’en dire d’avantage ? Peut-être que cela m’aidera à vous connaître un peu mieux…

Elle lui tournait le dos, ne sachant pas s’il l’avait suivie.

Hé attendez ! Il rattrapa Maellelian à grandes enjambées, le sourire aux lèvres, vous savez Mae plus d'une fois j'ai envoyé mes soldats à une mort certaine, parce qu'il le fallait, et des fois sans leur dire le sort qui les attendait, si j'avais du m'attacher à eux... Et puis on va pas se disputer pour si peu, après tout vous ne devez pas connaitre grand chose à la guerre.


Il marcha un peu à ses cotés, l'observant de profil, à la lumière du jour.

La seule image que je garde de mon enfance, c'est un enfant de six-sept ans qui joue dans dans les ruelles d'un village un peu comme celui-là, insouciant. Des bruits de galop qui montent de la plaine, et qui enflent jusqu'à ce que la terre se mette à trembler. Des hurlements sauvages, des cris, les maisons qui prennent feu les unes après les autres, une jeune dame affolée qui me prend par la main et m'entraine. Puis je cours seul avec toujours sa main dans la mienne et quelque chose qui pend de sa main. Puis la terre se dérobe et je me mets à voler...

Il s'arrêta brutalement de parler et de marcher, lui barrant la route. Il regarda du coté de l'écurie, à l'écart du village.
J'ai laissé quelque chose d'important avec mon cheval. Ca me parait pas prudent, allons le récupérer.
Et puis parlez moi de vous, etes vous née ici ?

Les ayant suivi tout ce temps, le tavernier decida d'apparaitre.

- Besoin d'une arme cher seigneur ? lui dit il en lui lancant un de ces regards terrifiants, pas besoin les hommes de Dame Maellelian sont la pour la protégée et moi surtout en l'occurence

Maellelian écouta attentivement l'histoire d'Hathaldir.

- 17 ans... Ca devrait être l'âge ou on s'épanouit, pas celui ou on subit une guerre... Non, seigneur Hathaldir, je ne suis pas née ici. J'ai quitté mon village natal à 17 ans justement. Quand j'y suis retournée...

Ils étaient en train de faire demi-tour, quand Weyryl apparut subitement.

- Hey, Weyryl ! Mais que fais-tu ici ? Une fois la surprise passée, Mae se tourna vers Hathaldir. Je vous présente le seigneur Weyryl, tavernier, allié, et surtout ami. Wey, tu ne connais pas le seigneur Hathaldir je crois.

Une ombre au loin attira son regard. C’était un chevakier qui semblait se diriger vers la taverne.

- Weyryl, je crois qu’un nouveau client arrive pour toi. Se tournant vers Hathaldir, retournons à la taverne vous voulez bien ? Notre promenade n’est que partie remise, je dois parler au seigneur Weyryl. Mais peut être préférez-vous retourner vers votre chevak, reprendre l’objet auquel vous semblez tant tenir ? Je vous rejoindrais si vous le souhaitez.

Maellelian attrapa le bras de Weyryl et se dirigea vers la taverne.

//hrp : le jeu de mot te plait Arga ? fin hrp//

Il s'inclina légèrement devant le seigneur Weyryl, apparu d'on ne sait où. Il le fixa perplexe puis avec animosité comme Maellelian mettait un terme à leur promenade.

Il remarqua à son tour le chevalier qui venait du village et il reconnut sans peine son ancien chef d'armes. Que Argawaen se déplace en personne, cela signifait qu'il y risquait d'y avoir du grabuge dans l'air.

Ne vous dérangez pas Mae, je vais vérifier si tout est ok avec mon chevak, je vous rejoindrais. Je comprend que vous ayez plus urgent à faire.


Non il comprenait pas. Il descendit jusqu'à l'écurie, prit son poignard pour couper la corde qui retenait le magnifique cheval blanc qu'il avait emmené. Il caressa la bête qui s'agitait nerveuse, passant sa main dans sa crinière. Il s'immobilisa puis donna un bref coup au sommet de sa tête. Elle s'effondra d'un coup, il nettoya sa lame contre la cape. Il resta un long moment à ruminer les occasions perdues.


(hrp :pause vac. pour moi)

Maellelian était maintenant accompagnée par son ami Weyryl. Elle semblait agrippée au bras de son ami. Ils se dirigeaient tout deux vers la taverne. Elle était finalement parvenue à esquiver la compagnie de celui qui était avec elle avant que Weyryl n'apparaisse. Il aurait sans doute préféré que Weyryl n'apparaisse jamais. Jusqu'à ce que l'arrivée d'un autre homme au loin attise la curiosité de tous. On pouvait à peine percevoir la silhouette d'un chevakier qui s'approchait doucement. Cela lui aura au moins permis de se retirer sans trop perdre la face. Maellelian n'aura pas été très gentille avec ce pauvre seigneur qui partait en direction des écuries.

C'est en tout cas comme cela que Arcadia définissait la scène qui se déroulait en ce moment même non loin de lui. Il s'était installé au pied d'un arbre non loin de la taverne, à l'abri des regards. Il profitait de ce beau temps pour contempler le silence et la beauté de ces lieux. Il n'était pas adepte du brouhaha incessant qui régnait dans la taverne quand il y avait foule. Il était déjà là, sous son arbre, en train de lustrer sa lame, avant que ce spectacle ne commence.

- Tu leur en fais vraiment voir de toutes les couleurs ma chère Maellelian... pensa-t-il en esquissant un léger sourire incontrôlable.

Il avait cessé son activité première et passait maintenant son temps à observer la scène, ses yeux posés sur elle.

Weyryl vit le chevalier sinistre se rapprocher d'eux. Il l'interpella :

- Toi étranger que fais tu par ici ? Puis je t'aider ? Si tu n'as aucune raison part ou je te ferai partir moi-même.

Mais à ce moment le vampire sentit une forte odeur de sang dans la comté. Cela ne venait pas d'un homme heureusement mais c'etait proche de l'homme qu'ils avaient quitté Maellelian et lui. Et puis cette autre odeur flottait dans l'air, un inconnu était present aussi sur les terres de l'aile.

Il se dit " Je m'occupe du sinistre puis j'irai voir le second ".

Son chevak fini par rejoindre le petit groupe. Mais entre temps un des hommes était parti vers ce qui semblait être l'écurie. Il avait une allure étrangement familière. Argawaen se gratta le menton en s'interrogeant... Est-ce que ça pouvait réellement être lui...

Puis il fut interpellé de manière forte discourtoise lorsqu'il arriva à la hauteur de l'homme et de la femme. Tout deux semblaient se diriger vers l'auberge. Il arrêta donc sa monture pour leur répondre.

Il inclina doucement la tête en direction de la femme.

Milady, laissez moi me présenter Argawaen des ombres.

Puis se tourne vers l'homme, il le jugea du regard puis inclina la tête a son attention et répondit a ces questions.

Je suis ici pour faire ce que j'ai à faire.
Je vous remercie pour votre aide, mais j'aperçois d'ici la taverne et l'écurie. Je devrais donc être capable de me débrouiller.
Quand à me faire partir si vous n'avez rien de mieux a faire que me chasser de vos terres, alors que vous êtes en si charmante compagnie.

Un petit sourire apparu sur le coin de ses lèvres a l'attention de la dame.

Je vous plains mon cher. Veuillez maintenant m'excusez mais je suis las et j'ai soif. Je vais donc mettre mon cheval à l'écurie et voir si on peut me servir à boire dans cette taverne.

Au plaisir de peut être vous y voir.

Il fit un léger geste de la main en signe d’au revoir et pressa les flancs de son animal légèrement qui se remit en route. Il n'avait pas voulu paraitre impoli, mais il était curieux de vérifié ce que son imagination avait fait germer comme impression en lui.

IL atteignit bien vite la porte de l'écurie. Avec une sensation désagréable d'être épié. Il se leva sur sa selle et porta son regard au loin. Il s'arrêta quelques secondes sur un grand arbre, puis descendit de son animal.

Il avança la main sur une des portes la poussa doucement ne se doutant pas du spectacle qu'il l'attendait de l'autre coté...

Hathaldir se dirigeait vers les écuries lorsque le chevakier arriva à leur hauteur. Weyryl le reçu durement. Le nouveau venu garda poliment son calme.

- Soyez le bienvenu sur les terres de l’Aile Noire seigneur Argawaen. Je suis Maellelian et voici le seigneur Weyryl. Vous pourrez vous reposer et vous désaltérer ici. Ne prenez pas ombrage des propos de mon ami, il s’occupe de ce qu’il doit.

Le seigneur Argawaen se dirigea à son tour vers les écuries pendant que Maellelian attirait Weyryl une nouvelle fois vers la taverne. Avant d’entrer, Maellelian regarda autour d’elle, et à sa grande surprise aperçu Arcadia, assis au pied d’un arbre. Que pouvait-il bien faire par ici ?

- Je te laisse une minute, tu trouveras dans l’arrière salle des documents que je voudrais que tu transmettes à notre chef de guerre. Je te rejoins à l’intérieur.

Elle se dirigea vers son ami.

- Bonjour Arcadia, quel plaisir de te voir ici ! Tu es venu nous rendre une petite visite ? Pourquoi ne viens-tu pas me donner des nouvelles de nos amis à l’intérieur ?

Elle regardait son ancien allié et laissait les souvenirs d’un ancien temps la submerger…

Un nuage de poussière s'élevait au loin, c'était un chevakier, le seigneur Storm. Généralement il préférait le doux chant des ruisseaux et des feuilles bercées par le vent à l'agitation tumultueuse des villes, mais après plusieurs jours il décida de revenir. La taverne lui manquait, pas réellement à cause de sa gratzsh, mais à cause de la compagnie...

Le voyant arrivé de loin, les portes s'ouvrirent sur son passage :"Je commence à être connu à force, dit-il en souriant." Bien qu'il connaissait le chemin, il préféra ralentir la cadence, se perdre aurait été plutôt stupide de sa part, et puis son pauvre chevak n'avait cessé de galoper depuis l'aube alors un peu de repos lui ferait du bien...

Il continuait d'avancer dans les dédales de la ville, il avait fini par retrouver ses repères et se dirigeait à présent plus facilement. Il tourna à la rue suivante et ce fut une assez grande surprise quand il aperçu au loin le seigneur Weyryl accompagné de Dame Maellelian. Néanmoins, le seigneur Weyryl avait un air sérieux, il semblait discuter avec un autre homme.

Observant la scène avec attention, Storm se demandait ce qu’il se passait. Il commença à prendre la direction du petit groupe quand soudain l’homme vêtu de noir avec qui discutait le Weyryl se retira et parti vers les écuries. Alors à leur tour, le seigneur Weyryl et Dame Maellelian, n’ayant pas remarqué la présence de Storm, s’en allèrent à la taverne.

Au moment d’y entrer, Dame Maellelian observa les alentours et sembla fixer un arbre, elle dit quelques mots à son ami et s’éloigna rapidement. Weyryl entra ensuite dans la taverne, Storm accéléra un peu le pas, laissa son chevak aux écuries et pénétra à son tour dans la taverne.

Il reconnu l’homme en noir avec qui discutait Weyryl quelques instants auparavant, il s’agissait du seigneur Argawaen qui faisait parti des Ombres. Il aperçu également un autre homme, lui aussi en cape noire :"Décidément le noir est à la mode par ici…pensa-t-il" Puis il tourna la tête mais ne trouva aucune trace de Weyryl, soupirant légèrement il s’assit au comptoir et commanda une gratzsh :"Tant pis pour la Compagnie humaine, je devrais me contenter de celle des boissons…dit-il en soupirant"

(hrp / @ Storm : Arga et moi on est dans l'écurie et pas dans l'auberge, pour 1 petit moment intime ^^ mais on vous rejoint)


La porte de l'écurie s'ouvrit et il rangea son poignard en reconnaissant le chef des Ombres. Il s'avança vers lui, évitant la rigole de sang, s'efforça à sourire.

Argawaen ! Quelle surprise de te voir ici. Comment te portes tu vieux ?

Il fit une accolade à son ami, et voyant le cadavre du chevak qui trainait derrière lui.

Ce n'est rien, juste un chevak boiteux j'ai du l'abattre. Il m'a couté une fortune et si je retrouve celui qui me l'a vendu.
Alors que fait tu par ici, t'es pour affaires ? Je t'offre un verre à l'auberge et raconte moi ça. La rumeur dit que les Ombres se préparent à mettre tout le pays à feu et à sang ah ah.

Il sortit de l'écurie, respira un grand coup, des images de leurs guerres incessantes se bousculant dans sa tête. Un chevakier passa a leurs côtés et rentra dans l'auberge, décidément c'était plutôt animé dans le coin. Et plus haut, au loin, une lame cachée sous un arbre se trahissait en jouant avec la lumière. A ses cotés, plus éclatante encore, la chevelure de Mae. Il cracha à terre.

De nature plutôt solitaire, Arcadia aimait s’isoler de temps en temps et profiter du silence pour faire le vide dans sa tête, pour ne plus penser. Il ne s’attendait pas à voir arriver tout ce beau monde. Il n’y aurait sûrement prêté aucune attention si elle n’avait pas été là. Après les avoir quelques peu observé de loin, pensant être à l’abri des regards, il était prêt à quitter son petit coin de paradis pour retrouver ses terres quand il vit le petit groupe commencer à s’éclater. Il rengainait sa lame et allait repartir discrètement comme il était venu, sans se faire remarquer quand ses yeux rencontrèrent ceux de Maellelian. Quelques instants plus tard, elle se dirigait vers lui. Comment avait-il pu ne pas penser à ce détail ? On peut être vu par ce que l’on voit… Plutôt que de fuir comme un voleur, il préféra rester au pied de son arbre pour la recevoir.

- Bonjour Arcadia, quel plaisir de te voir ici ! Tu es venu nous rendre une petite visite ? Pourquoi ne viens-tu pas me donner des nouvelles de nos amis à l’intérieur ?

Un large sourire se dessina sur le visage d’Arcadia. Ce même sourire qu’il ne retrouva pas sur le visage de Maellelian. A peine avait-elle terminée sa phrase qu’il pouvait voir dans le regard de son amie comme un petit moment d’égarement. Comment ne pas penser à tout ce passé qui les avait si longtemps réunis… Il avait prévu de lui répondre une réplique déjà toute faite qu’il avait préparé pendant qu’elle le rejoignait. Mais étant donné les circonstances, il la prit dans ses bras et lui murmura c’est quelques mots à l’oreille.

- Moi aussi je suis heureux de te revoir…

Arcadia la prit dans ses bras. Elle enroula les siens autour de son cou. Ce moment de tendresse, la douceur de sa voix lui rappelèrent à quel point elle avait dû refouler en elle toute la douceur et la tendresse de la femme au profit d'un semblant d'autorité de chef. Une larme roula sur sa joue. Qu'était-elle devenue depuis qu'elle avait quitté son village natal ?

Elle relâcha son étreinte.

- Veux-tu te joindre à moi ? J'aimerais que tu me racontes ce que tu deviens. J'ai l'impression que ça fait des milliers de lustres que nous ne nous sommes pas vus !

Elle le prit par la main, sans attendre sa réponse, commença à l'entrainer vers la taverne, sachant qu'il s'y opposerait probablement. Elle connaissait son côté solitaire mais voulait tant entendre ses dernières aventures qu'elle tenta tout de même de l'attirer vers ce lieu qui, dans ses souvenirs, n'était pas vraiment de son gout.

Elle aperçu Storm entrer dans la taverne… Puis Hathaldir et Argawaen. Sans doute un peu trop de monde pour qu'il accepte de l'accompagner.

Argawaen rendit l'accolade a son ancien compagnon. L'animal sur le sol semblait magnifique, c'était vraiment dommage, mais connaissant les sautes d'humeur de Hathaldir cela ne le surprenait guère.

Pour affaire, non aucune en vue pour le moment, je ne fais que me balader un peu. Ca faisait trop longtemps que je n'étais pas sorti voila tout.

Puis il songea a ce que Hathaldir avait dit sur le cout de l'animal...

Tu as des ennuis financiers ? Tu veux un coup de main ?

Il savait fort bien que Hathaldir refuserait la charité, mais il n'avait pas pu s'empêcher de le lui offrir. Il le suivit hors de l'écurie et regarda lui aussi les gens affluer à l'auberge. Puis marchant avec lui jusqu'à la porte.

Quand a mettre le pays à feu et à sang... J'aimerais bien qu'un truc du genre soit en branle, malheureusement...

Puis changea de sujet.

Et toi mon ami que deviens- tu, tu t'es trouvé une femme ? Une occupation ?